Il semblait trop de 90 interviews, toutes ensemble, à des jazzmen français, pour un livre universitaire. J’ai donc décidé de les diviser en deux volumes. Mais selon quels critères? Au début, j’avais pensé à une division stylistique, puis selon les generations, puis par zones géographiques. Mais ces critères ne fonctionnaient pas pour ce type de publication. J’ai alors remarqué que le nombre d’hommes et de femmes que j’ai interviewés était presque le même, peut-être à cause de mon amour pour le chant jazzistique féminin (puisque la figure professionnelle du musicien de jazz est toujours à 80% masculine). Et j’ai tout de suite rédigé France Jazz Masculin et France Jazz Feminin pour montrer comment dans l’Héxagone, peut-être plus qu’ailleurs, il y a une plus grande émancipation féminine, même dans un domaine comme le jazz (parfois dominé par les hommes) (de la Preface).